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Une Histoire Mystique sur Dieu par Maître Nursi

Une Histoire Mystique

 

Un jour, deux hommes se lavèrent dans une piscine. Sous un effet extraordinaire, ils perdirent la raison et lorsqu’ils ouvrirent les yeux, ils virent qu’on les avait transportés dans un monde étrange. Ce monde, de son ordre parfait, était tel un pays, peut-être une ville ou un palais..

Ils regardèrent autour d’eux avec étonnement.Si on le regardait d’un côté, on voyait un vaste monde ; si on le regardait d’un autre côté, on voyait un pays bien ordonné ; si on le regardait encore d’un autre côté, on voyait une belle ville. Et si on le regardait d’un autre côté, c’était un palais qui comprenait un monde vraiment magnifique. En voyageant autour de ce monde étrange, ils l’observèrent et virent qu’il y avait certaines créatures qui parlaient d’une certaine manière. Mais ils ne comprenaient pas leur langage. Cependant, on comprenait, d’après leurs signes, qu’elles accomplissaient des tâches et des devoirs importants.

L’un des deux hommes dit à son ami : « Ce monde étrange doit bien évidemment avoir un régulateur, et ce pays ordonné doit avoir un maître, et cette belle ville, un propriétaire, et ce palais finement construit, un maître d’œuvre. Nous devons essayer de le connaître, car il est entendu que c’est lui qui nous a amenés ici. Si nous ne le reconnaissons pas, qui nous aidera ? Que pouvons-nous attendre de ces créatures impuissantes dont nous ne connaissons pas la langue et qui ne nous écoutent pas ?

En outre, celui qui crée un vaste monde sous la forme d’un pays, d’une ville et d’un palais, qui le remplit de haut en bas de choses merveilleuses, qui l’embellit de toutes sortes de parures et qui le garnit de miracles instructifs, veut sûrement quelque chose de nous et de ceux qui viennent ici. Nous devons apprendre à le connaître et découvrir ce qu’il veut. »

L’autre homme dit :« Je ne le crois pas ; qu’il existe une personne telle que celle dont tu parles, et qu’elle gouverne seule ce monde entier. »

Son ami lui répondit : « Si nous ne le connaissons pas et restons indifférents à son égard, il n’y a aucun avantage à cela, et s’il y a un préjudice, ce préjudice sera immense. Alors que si nous essayons de le connaître, il y a peu de difficultés à cela, et s’il y a un bénéfice, il sera très élevé. Par conséquent, il n’est en aucun cas raisonnable de rester indifférent à son égard. »

L’homme insensé dit : « Je considère toute mon aisance et mon plaisir dans le fait de ne pas penser à lui. Et puis, je ne vais pas m’occuper de choses qui n’ont aucun sens pour moi. Toutes ces choses sont les objets confus du hasard, elles arrivent d’elles-mêmes. En quoi cela me concerne-t-il ? »

Son ami intelligent lui répondit :« Ton obstination me poussera moi et peut-être beaucoup d’autres dans le désastre. Il arrive parfois qu’un pays entier soit ruiné à cause d’une seule personne mal élevée. »

Alors l’homme insensé se tourna vers lui et lui dit : « Soit tu me prouves de manière décisive que ce grand pays a un seul maître et un seul artisan, soit tu me laisses tranquille. »

Son ami lui répondit : « Ton obstination a atteint le degré de la folie, et avec cette obstination tu seras la cause d’un désastre qui nous atteindra. Je vais donc t’apporter douze preuves qui démontrent que ce monde tel un palais, et ce pays tel une ville, n’ont qu’un seul créateur et que c’est lui seul qui dirige et administre tout. Il est exempt de tout défaut.

Cet artisan, qui ne nous est pas visible, nous voit nous et tout, et entend nos paroles. Toutes ses œuvres sont des miracles et des merveilles. Toutes ces créatures que nous voyons mais dont nous ne comprenons pas la langue sont ses fonctionnaires. »

PREMIÈRE PREUVE

Viens et regarde attentivement tout ce qui t’entoure. Une main cachée travaille à l’intérieur de toutes ces œuvres. Car quelque chose d’aussi petit qu’une graine qui n’a même pas une once de force, soulève une charge de milliers de kilos. Et quelque chose qui n’a même pas une particule de conscience, accomplit des œuvres extrêmement sages et réfléchies.

Cela signifie qu’ils ne travaillent pas par eux-mêmes, mais qu’un détenteur de puissance caché les fait travailler. S’ils étaient autonomes, il faudrait que toutes les œuvres que nous voyons partout sur cette terre soient des miracles et que tout soit une merveille. Et cela est insensé.

DEUXIÈME PREUVE

Viens, regarde bien les choses qui ornent toutes ces plaines, ces champs, ces habitations ! Sur chacun d’eux, il y a des marques qui indiquent celui qui est caché. Simplement, chacun donne des nouvelles de lui comme un sceau ou un timbre.. Regarde ce qu’il fait d’une once de coton devant tes yeux ! Vois combien de rouleaux de tissu de drap, de lin fin, d’étoffes fleuries en sont sortis. Vois combien de délices sucrés et de friandises rondes y sont fabriqués.

Si des milliers de personnes comme nous s’en habillaient et les mangeaient, ils seraient encore suffisants. Et regarde ! Il a pris une poignée de fer, d’eau, de terre, de charbon, de cuivre, d’argent et d’or, et il en a fait de la chair. Regarde ça et vois ! Ô insensé ! Ces œuvres sont propre à un tel être que tout ce pays avec tous ses composants est sous son pouvoir miraculeux, se soumet à tous ses désirs.

TROISIÈME PREUVE

Viens, regarde ces œuvres d’art ambulantes ! Chacune a été façonnée de telle sorte à être un échantillon miniature de l’immense palais. Tout ce qu’il y a dans le palais, on le retrouve dans ces minuscules machines ambulantes. Est-il possible que quelqu’un d’autre que le créateur du palais puisse venir et inclure le merveilleux palais dans une minuscule machine ? De même, est-il possible qu’une machine de la taille d’une boîte contenant un monde entier, puisse être sans but ou être attribuée au hasard ?

Cela signifie que toutes les machines habilement fabriquées que tu peux voire sont comme un sceau de celui qui est caché. Chacune est peut-être comme un héraut ou une annonce. Par leurs langages d’état, ils disent : « Nous sommes l’art de celui qui peut créer tout notre monde aussi facilement et simplement qu’il nous a créés. »

QUATRIÈME PREUVE

Ô, mon ami têtu ! Viens, je vais te montrer quelque chose d’encore plus étrange. Regarde, toutes ces œuvres et ces choses dans cette terre ont changé et changent. Elles ne restent pas dans un seul état. Note bien que chacun de ces corps sans vie et de ces boîtes sans sentiment ont pris la forme d’un gouverneur absolu.

C’est comme si chacun d’eux dirigeait tous les autres. Regarde cette machine à côté de nous ; c’est comme si elle donnait des ordres.Toutes les nécessités et substances nécessaires à sa parure et à son fonctionnement lui arrivent en toute hâte de lieux éloignés. Regarde là-bas : ce corps sans vie on dirait qu’il fait signe ; il asservit les corps les plus grands et les fait travailler sur son propre lieu de travail. Compare les autres choses à ceux-ci.

Pour ainsi dire, chaque chose soumet à lui-même tous les êtres de ce monde. Si tu n’acceptes pas l’existence de cet être caché, tu attribueras à toutes ces choses de ce pays, tous ses talents, tous ses arts et toutes ses perfections qu’il montre dans les pierres, la terre, les animaux, les créatures ressemblant à l’homme. Voilà, au lieu d’un seul être merveilleux, que ton esprit juge improbable, il y en aura des millions merveilleux comme lui, opposés et semblables les uns aux autres, se trouvant les uns dans les autres ; cet ordre ne doit être troublé, ils ne doivent semer la pagaille.

Alors que si deux doigts se mêlent dans un pays, ils provoquent la pagaille. Car s’il y a deux chefs dans un village, ou deux gouverneurs dans une ville, ou deux rois dans un pays, le résultat est le chaos. Alors qu’en est-il des innombrables gouverneurs absolus ?

CINQUIÈME PREUVE

Ô, mon ami sceptique ! Viens, regarde attentivement les ornements de ce vaste palais, regarde toutes les parures de la ville, vois l’ordonnancement de toute cette terre, et réfléchis à toutes les œuvres d’art de ce monde ! Donc, regarde Si ces ornements ne sont pas travaillés par la plume d’un être caché qui possède des miracles et des compétences infinis ; s’ils sont attribués aux causes inconscientes, à l’aveugle hasard et à la nature sourde, alors chaque pierre et chaque plante de cette terre doit être un ornemaniste si merveilleux qu’elle peut écrire mille livres dans chaque lettre et inclure des millions d’œuvres d’art dans un seul ornement.

Parce que regarde l’ornement de ces pierres : dans chacune d’elles se trouvent les ornements de tout le palais, et les lois ordonnant toute la ville, et le programme pour organiser tout le pays. Cela signifie qu’il est aussi merveilleux de faire ces ornements que de faire le pays entier. Auquel cas, tous les ornements, toutes les œuvres d’art sont des annonces, des sceaux de cet être caché.

Puisqu’une lettre ne peut ne pas montrer celui qui l’a écrite, et qu’un ornement artistique ne peut exister sans faire connaître son ornemaniste, comment se fait-il qu’un écrivain qui écrit un livre immense dans une seule lettre et qu’un ornemaniste orne mille ornements dans un seul ornement, ne soit pas connu par son écriture et par son ornement ?

SIXIÈME PREUVE

Viens, sortons dans cette vaste plaine. Sur celle-ci se trouve une haute montagne dont nous monterons au sommet afin de voir tout le territoire environnant. Nous prendrons avec nous une bonne paire de jumelles qui nous rapprochera tout, car il se passe des choses étranges dans ce pays étrange. Chaque heure, il se passe des choses que nous ne pouvons pas imaginer. Voilà, regarde Ces montagnes, ces plaines, ces villes changent soudainement. Et comment ? De telle sorte que des millions de choses se transforment les unes dans les autres, de manière très contrôlée et ordonnée. Des transformations vraiment merveilleuses s’opèrent, comme si des millions de tissus différents étaient tissés les uns dans les autres. Regarde,

ces choses fleuries que nous connaissons et qui nous sont familières sont en train de disparaître et d’autres, qui leur ressemblent dans la nature mais qui sont différentes dans la forme, sont venues à leur place de manière ordonnée. Pour ainsi dire, cette plaine, ces montagnes sont comme des pages ; des centaines de milliers de livres différents sont écrits dans ces pages. Et ceci sans faute et sans défaut.

Il est cent fois impossible que ces choses se soient produites d’elles-mêmes. Oui, il est mille fois impossible que ces œuvres d’une habileté et soin à un degré infini, se soient produites d’elles-mêmes, car elles montrent leur artiste beaucoup plus qu’elle-même. De plus, celui qui a fait cela fait preuve de tels miracles que rien ne peut être difficile pour lui. Écrire mille livres lui est aussi facile que d’écrire une lettre.

Regarde tout autour de toi ; il met chaque chose à sa place avec une sagesse parfaite, et il répand avec munificence sur chacun les faveurs dont ils sont dignes, et il ouvre les voiles et les portes générales avec tant de bienfaisance que les désirs de chacun sont satisfaits. Et il dresse les tables avec tant de générosité qu’un festin de bienfaits est offert à tous les gens et animaux de ce pays ; chaque groupe et chaque individu reçoit un mets particulier qui lui convient.

Y a-t-il donc quelque chose de plus impossible au monde qu’il y ait du hasard dans ces choses ; ou qu’elles soient sans but ou en vain ; ou que plusieurs mains s’en mêlent ; ou que leur auteur ne soit pas capable de tout ; ou que tout ne lui soit pas assujetti ? Trouve donc, mon ami, un prétexte face à tout cela, si tu le peux !

SEPTIÈME PREUVE

Viens, mon ami ! Laissons maintenant ces particularités et intéressons-nous aux dispositions mutuelles des parties de ce monde merveilleux en forme de palais. Voilà regarde : Des travaux universels s’exécutent et des révolutions générales se produisent dans ce monde avec un tel ordre que tous les rochers, les terres, les arbres, tout ce qui est dans ce palais, suivent les systèmes universels de ce monde, et s’y conforment. Les choses éloignées l’une de l’autre s’empressent de s’entraider. Regarde maintenant, un étrange convoi est apparu, venant de l’invisible. Les montures qui le composent ressemblent à des arbres, des plantes et des montagnes. Chacun porte sur sa tête un plateau de provisions.

Et regarde, ils apportent les provisions pour les différents animaux qui les attendent de ce côté. Et puis regarde, la puissante lampe électrique de ce dôme leur fournit à la fois la lumière et cuit si bien tous leurs aliments que seulement les aliments à cuire sont chacun attachés à une ficelle par une main invisible et tenus devant cette lampe. Et de ce côté-là, regarde ces pauvres petits animaux faibles, malingres, impuissants ; comment devant leur tête sont attachées deux petites pompes pleines de nourritures délicates, comme deux fontaines ; il suffit juste à ces créatures impuissantes de les prendre dans la bouche.

En conclusion : Toutes les choses de ce monde entier s’entraident comme si elles se surveillaient. Elles coopèrent les unes avec les autres comme si elles se voyaient. Pour se perfectionner mutuellement elles s’épaulent, elles travaillent côte à côte. Compare tout à ceci ; c’est innombrable. Ainsi, toutes ces situations démontrent de manière aussi décisive que deux plus deux égale quatre que tout est soumis au créateur de ce palais merveilleux, c’est-à-dire au propriétaire de ce monde étrange.

Tout est comme un soldat sous son commandement. Tout tourne grâce à sa force. Tout agit par son commandement. Tout est mis en ordre par sa sagesse. Tout assiste les autres par sa munificence. Tout s’empresse de venir en aide aux autres par sa compassion, c’est-à-dire qu’on les fait s’empresser. Maintenant, mon ami, dis quelque chose face à cela si tu le peux !

HUITIÈME PREUVE

Viens, mon ami insensé qui se croit raisonnable, tout comme mon âme ! Tu ne veux pas reconnaître le propriétaire de ce magnifique palais. Mais toute chose le montre, l’indique, lui rend témoignage. Comment peux-tu nier le témoignage de toutes ces choses ? Tu dois donc aussi nier le palais, et dire : « Il n’y a pas de monde, pas de pays. » Et nie-toi toi-même, puis disparais ! Ou bien reprends tes esprits et écoute-moi !

Maintenant, regarde, il y a des éléments constants et des minéraux qui se trouvent dans le palais et qui comprennent tout le pays. Pour ainsi dire, tout ce qui apparaît dans le pays est fait de ces éléments. Cela signifie que, celui qui est le propriétaire de ces éléments est aussi le propriétaire de tout ce qui en est fait. À qui appartient le champ, les récoltes lui appartiennent. À qui appartient la mer, tout ce qui s’y trouve lui appartient.

Et puis regarde, ces textiles, ces matériaux tissés décorés, sont fabriqués à partir d’une seule substance. C’est évidemment la même personne qui apporte la substance, la prépare et en fait un fil. Car un tel travail ne permettrait pas la participation d’autres personnes. Dans ce cas, toutes les choses tissées, habilement fabriquées, lui sont propres.

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Et puis regarde aussi ! Toutes les sortes de ces produits tissés, manufacturés, se trouvent partout dans le pays ; ils se sont répandus avec tous leurs semblables, ils sont faits et tissés ensemble, les uns dans les autres, de la même manière et au même instant. Cela signifie qu’ils sont l’œuvre d’une même personne et d’un même acte par un commandement unique.Sinon leur association et leur conformité au même instant, de la même manière, de la même sorte, seraient impossibles.

Dans ce cas, chacune de ces choses habilement façonnées, telle une annonce de cet être caché, le montre. Comme si chaque sorte de matière fleurie, chaque machine ingénieuse, chaque bouchée sucrée était un coin, un cachet, une marque, un sceau de cet être prodigieux ; chacun dit par le langage d’état : « Celui qui est mon artiste est aussi le propriétaire des boîtes et des magasins où on me trouve. » Chaque ornement dit : « Celui qui m’a tissé a aussi tissé le rouleau de tissu dont je fais partie. »

Chaque bouchée sucrée dit : « Celui qui me fait et me cuisine, le chaudron dans lequel je suis est aussi le sien. » Et chaque machine dit : « Celui qui m’a fait, fait aussi tous ceux qui, comme moi, se sont répandus dans le pays, et c’est lui qui nous élève partout dans tout le pays. Cela signifie qu’il est aussi le maître du pays.Dans ce cas, celui qui est maître de tout ce pays et de ce palais, il n’y a que lui qui peut être notre maître. »

Par exemple, pour être le véritable propriétaire d’un seul ceinturon ou même d’un bouton appartenant au gouvernement, il faut également posséder toutes les usines dans lesquelles ils sont fabriqués. posséder toutes les usines dans lesquelles ils sont fabriqués. Si un soldat irrégulier fanfaron prétend le contraire, on lui dira : « Ils sont la propriété du gouvernement. » Et on les lui enlèvera, et il sera puni.

En conclusion : Tout comme les éléments de ce pays sont des matières qui entourent ce pays, leur maître ne peut être que celui qui possède le pays en entier ; de même, puisque les œuvres d’art qui y sont disséminées se ressemblent les unes aux autres et révèlent un cachet unique, donc elles montrent qu’elles sont l’art d’un seul être qui gouverne toute chose.

Voilà, mon ami ! Il y a un signe d’unité, une empreinte d’unité, dans ce pays, dans ce magnifique palais. Car tout en étant unique, certaines choses sont englobantes. Et tout en étant nombreuses, certaines présentent une unité de genre, car elles se ressemblent et se trouvent partout. Quant à l’unité, elle montre l’unique. Cela signifie que son créateur, son maître, son propriétaire et son artisan ne peuvent être qu’un seul et même être.

En outre, regarde attentivement ceci : de derrière le voile de l’invisible, une corde épaisse est apparue. Regarde, ensuite des milliers de cordes y sont suspendues. Et regarde les extrémités des cordes ; un diamant, une médaille, une faveur, un cadeau y ont été attachés. Des cadeaux adéquats sont offerts pour tout le monde. Sais-tu que c’est une action insensée que de ne pas reconnaître ou remercier celui qui, de derrière l’étrange voile de l’invisible, tend des faveurs et des cadeaux aussi merveilleux ?

Parce que si tu ne le reconnais pas, tu seras obligé de dire : « Ces cordes fabriquent et donnent elles-mêmes les diamants et autres cadeaux sur leurs pointes. » Il faut alors attribuer à chaque corde la désignation d’un roi. Alors que devant nos yeux, une main invisible fabrique aussi les cordes et y attache les cadeaux. Cela signifie que tout dans ce palais indique cet être qui accomplit des miracles plus qu’ils ne s’indiquent eux-mêmes. Si tu ne le reconnais pas, en les niant, tu tombes à un niveau cent fois inférieur à celui d’un animal.

NEUVIÈME PREUVE

Viens, mon ami déraisonnable ! Tu ne reconnais pas le propriétaire de ce palais, et tu ne veux pas le reconnaître parce que tu juges son existence comme improbable. Tu dévies dans le déni parce que tu ne peux pas comprendre avec ton esprit ses arts et ses actes merveilleux. Alors que la véritable improbabilité, les vraies difficultés, les épreuves et les ennuis redoutables résident dans le fait de ne pas le reconnaître. Car si nous le reconnaissons, tout ce palais, ce monde, devient aussi facile, aussi sans problème qu’une seule chose ; il devient le moyen de l’abondance et de la plénitude qui nous entourent. Si nous ne le reconnaissons pas et qu’il n’existe pas, alors tout devient aussi difficile que ce palais, car tout est aussi habilement

fait que ce palais. Il ne resterait alors ni l’abondance ni la richesse. Peut-être qu’une seule de ces choses que nous voyons, ne passerait non pas en notre main mais en la main de personne non plus. Regarde seulement le pot de conserve attaché à cette corde. S’il n’était pas sorti de sa cuisine miraculeuse cachée, nous n’aurions pas pu l’acheter pour cent euros, alors que là nous l’achetons pour quarante centimes.

Oui, toute l’improbabilité, la difficulté, l’ennui, la pénibilité, voire l’impossibilité, réside dans le fait de ne pas le reconnaître. Parce que comme un arbre reçoit la vie d’une seule racine, par une seule loi, en un seul centre ; la formation de milliers de fruits est aussi facile qu’un seul fruit.

Mais si les fruits étaient liés à différents centres et racines, et à différentes lois, chaque fruit serait aussi difficile à produire que tout l’arbre. Et si l’équipement d’une armée entière se fait dans un seul centre, par une seule loi, et à partir d’une seule usine, en ce qui concerne la quantité, c’est aussi facile que d’équiper un seul soldat. Alors que si chaque soldat est équipé à partir de différents endroits, pour équiper un soldat, il faudrait autant de fabriques que pour l’armée entière.

Comme ces deux exemples, dans ce palais bien ordonné, dans cette belle ville, dans ce pays avancé, dans ce monde magnifique, si la création de toutes choses est attribuée à un seul être, cela devient si facile, si léger, que cela cause l’abondance, la disponibilité et la munificence infinies que nous voyons. Sinon, tout deviendrait tellement cher, tellement difficile que même si le monde serait donné, même pas une seule chose pourrait être obtenue.

DIXIÈME PREUVE

Viens, mon ami, qui a retrouvé un peu de sa raison ! Cela fait maintenant quinze jours que nous sommes ici. Si nous ne connaissons pas les règles de ce monde et ne reconnaissons pas son roi, nous mériterons un châtiment. Nous n’avons aucune excuse, car pendant quinze jours, comme s’il s’agissait d’un répit, ils n’ont pas interféré avec nous. Bien sûr, nous n’avons pas été abandonnés à notre sort. Nous ne pouvons pas nous promener comme un animal parmi ces créatures délicates, équilibrées, subtiles, habilement faites et instructives, et les gâter ; elles ne nous permettraient pas de leur nuire. Les sanctions de l’auguste roi de ce pays ne manqueront pas d’être redoutables.

Vous pouvez comprendre à quel point il est puissant et majestueux par la façon dont il met en ordre ce monde immense comme s’il s’agissait d’un palais, et le fait tourner comme une machine. Il administre ce grand pays comme une maison, sans que rien n’y manque. Voilà, regarde : Comme on remplit un récipient et on le vide, il remplit continuellement ce palais, ce pays, cette ville, avec un ordre parfait, et le vide avec une sagesse parfaite. Il débarrasse comme des tables diverses ce grand pays de fond en comble par une main invisible, il ramène et fait manger des aliments variés comme s’il étalait ces tables. Il en débarrasse une, puis en apporte une autre à la place. Toi aussi tu vois et si tu es raisonnable, tu comprendras qu’au sein de cette majesté impressionnante se trouve une libéralité infiniment généreuse.

Et vois-tu, tout comme ces choses témoignent de la souveraineté et de l’unité de cet être invisible ; de même ces révolutions et ces changements qui se succèdent comme des convois et qui s’ouvrent et se ferment de derrière ce voile véritable, témoignent de sa continuité et de sa permanence. Car les causes des choses disparaissent avec elles. Alors que les choses que nous leur attribuons, qui se succèdent après elles, se répètent. Cela signifie que ces œuvres ne sont pas les leurs, mais les œuvres de quelqu’un qui ne périt pas.

Tout comme les bulles d’un fleuve partent ; celles qui leur succèdent scintillent comme celles qui sont partis, on comprend que ce qui les fait scintiller est un possesseur constant et élevé de lumière. De même, le changement rapide de ces phénomènes et le fait que ceux qui leur succèdent prennent les mêmes couleurs, montrent qu’ils sont les manifestations, les ornements, les miroirs et les œuvres d’art d’un seul être qui est impérissable, permanent.

ONZIÈME PREUVE

Viens, mon ami ! Maintenant je vais te montrer une preuve décisive aussi puissante que les dix précédentes. Nous allons monter à bord d’un bateau, et naviguer jusqu’à une péninsule lointaine. Car c’est là que se trouve la clé de ce monde plein d’énigmes. D’ailleurs, tout le monde regarde vers cette péninsule, en attend quelque chose et reçoit des ordres de là-bas. Tu vois, nous y allons. Maintenant, nous sommes arrivés et nous nous sommes posés sur la péninsule. Il y a un vaste regroupement, une grande assemblée, comme si tous les personnages importants du pays s’y étaient réunis.

Regarde bien, cette grande communauté a un chef. Viens, nous allons nous rapprocher, nous devons faire connaissance avec lui. Regarde, quelles brillantes médailles il possède, plus de mille. Comme il parle avec force ! Comme sa conversation est agréable ! Au cours de ces deux semaines, j’ai appris un peu de ce qu’il dit. Apprends-les de moi. Tu vois, il parle du roi faiseur de miracles de ce pays. Il dit que le glorieux roi nous l’a envoyé.

Et il fait de tels prodiges qu’ils ne laissent aucun doute sur le fait qu’il est l’envoyé spécial de ce roi. Regarde bien, il n’y a pas que les créatures de cette péninsule qui écoutent ce qu’il dit, il le fait entendre à tout le pays de façon merveilleuse Car de près ou de loin, tout le monde essaie d’entendre son discours qu’il tient ici. Les humains ne sont pas les seuls à écouter, les animaux aussi l’écoutent. Regarde, même les montagnes écoutent les ordres qu’il a apportés, elles s’agitent à leur place, et les arbres aussi se déplacent à l’endroit qu’il indique. Il fait jaillir l’eau d’où il veut. Il rend même ses doigts semblables à une source de Kawthar et donne à boire à partir de ses doigts.

Regarde, à son signe, une lampe importante dans le dôme de ce palais se sépare en deux. Cela signifie que ce pays, avec tous ses êtres, reconnaît qu’il est un officier et un envoyé. Ils l’écoutent et lui obéissent, comme s’ils savaient qu’il est l’interprète le plus éminent et le plus vrai d’un faiseur invisible de miracles, le héraut de sa domination, le divulgateur de son talisman, et un envoyé digne de confiance qui annonce ses ordres. Tous ceux qui ont de l’intelligence autour de lui déclarent : « Oui, c’est vrai ! » sur tout ce qu’il dit, et le confirment. En effet, en se soumettant à ses signes et à ses ordres, les montagnes et les arbres de ce pays et l’immense lumière qui l’illumine, disent : « Oui, oui, tout ce que tu dis est vrai ! »

Voilà, mon ami insensé ! Pourrait-il y avoir contradiction ou tromperie au sujet du faiseur de miracles dont parle de toute sa force devant la confirmation de tous les notables du pays la personne lumineuse, magnifique et sérieuse qui porte mille médailles propres au trésors du roi ; et au sujet de ses attributs dont elle site et de ses ordres dont elle annonce ? S’il y a quelque chose de contraire à la vérité dans ces choses, il faudra nier ce palais, ces lampes, cette communauté ; tant leur réalité que leur existence. Si tu le peux, fais-y des objections ; mais tu verras qu’elles seront brisées par la puissance de la preuve et qu’elles te seront renvoyées.

DOUZIÈME PREUVE

Viens, ô mon frère, qui a un peu repris ses esprits ! Je vais te montrer une nouvelle preuve de la force des onze preuves précédentes. Vois ce décret lumineux, qui descend d’en haut et que tout le monde regarde avec une attention ravie ̶ soit par émerveillement, soit par vénération. Cette personne qui a mille médailles s’est arrêtée près de lui et en explique le sens à tout le monde.

Les styles du décret sont si brillants qu’ils attirent le regard appréciateur de tous ; il parle de sujets si importants et sérieux que tout le monde est obligé d’y prêter attention. Car il décrit toutes les qualités, les actes, les commandements et les attributs de celui qui gouverne toute cette terre, qui a fait ce palais et qui expose ces merveilles. De même que l’ensemble du décret est marqué d’un sceau puissant ; regarde, chaque ligne et chaque phrase sont marquées d’un sceau inimitable ; de plus, les significations, les vérités, les commandements et les exemples de sagesse qu’il énonce apparaissent comme étant dans un style qui lui est propre, portant ainsi la signification d’un cachet.

En conclusion: Le décret suprême montre l’être suprême aussi clairement que le soleil ; qui n’est pas aveugle le voit.

Voilà, ô mon ami ! Si tu as repris tes esprits, cela suffit pour l’instant. Si tu as quelque chose à dire, dis-le maintenant.

En réponse, l’homme obstiné dit : « Je ne peux que dire ceci en face de tes preuves : Que Dieu soit loué, car je suis devenu croyant. Et je crois d’une manière aussi claire que le soleil et la lumière du jour que ce pays a un seul Maître plein de Perfection, ce monde a un seul Glorieux Propriétaire, ce palais a un seul Artisan plein de Beauté. Que Dieu soit satisfait de toi, car tu m’as sauvé de mon obstination et de ma folie passées.

Chacune des preuves que tu as montrées était suffisante pour démontrer la vérité. Mais comme avec chaque preuve successive, des niveaux de savoir, des voiles de connaissance, des fenêtres d’amitié plus clairs, plus agréables, plus lumineux, plus fins se sont ouverts et révélés, j’ai attendu et écouté. »

L’histoire sous forme de comparaison indiquant la puissante vérité de l’unité divine et de la croyance en Dieu a atteint sa conclusion.

Le succès et la guidance viennent de Dieu seul.

Cet article est basé sur la « 22ème Parole » du Maître Said Nursi

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